Embauche d’un Contrat d’apprentissage ou de Professionnalisation : Quelles différences ?
Vizion RH vous aide à cibler le type de recrutement qui vous correspond
Les deux dispositifs alternent travail pratique en entreprise et formation théorique dans un établissement de formation. Le contrat d’apprentissage, comme le contrat de professionnalisation, ont pour objectif de faire monter en compétence le salarié. Mais l’âge pour en bénéficier n’est pas le même : le contrat d’apprentissage relève de la formation initiale et s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans révolus ; le contrat de professionnalisation concerne quant à lui les jeunes de 16 à 26 ans et les demandeurs d’emploi, quel que soit leur âge.
Le nombre d’heures minimum de formation par an est différent (400 heures en contrat d’apprentissage, seulement 150 heures en contrat de professionnalisation). La rémunération diffère pour l’apprenti et le salarié en contrat pro : elle s’échelonne entre 27% et 100% du SMIC selon l’âge et le niveau d’études en contrat d’apprentissage, et varie de 55% à 100% du SMIC en contrat de professionnalisation. Enfin, le coût pour l’employeur n’est pas le même.
Le contrat d’apprentissage
• Pour qui ?
L’âge minimum est de 16 ans, mais il peut être abaissé à 15 ans si vous atteignez vos 16 ans entre la rentrée scolaire et le 31 décembre de l’année civile et que vous avez terminé votre année de 3ème. L’âge maximum pour signer un contrat d’apprentissage est de 29 ans révolus, sauf dans certains cas de figure: si vous étiez déjà en contrat d’apprentissage mais souhaitez en signer un nouveau pour accéder à un niveau de diplôme supérieur, l’âge limite est alors fixé à 30 ans révolus.
Attention, il ne doit pas s’écouler plus d’un an entre les deux contrats. De même, si votre précédent contrat d’apprentissage a été rompu pour des raisons indépendantes de votre volonté, l’âge limite est fixé à 30 ans révolus. Il n’y a pas de limite d’âge si vous êtes reconnu(e) comme apprenti(e) travailleur handicapé ou envisagez de créer ou reprendre une entre- prise supposant l’obtention d’un diplôme.
• Quelle formation ?
Le contrat d’apprentissage vise l’obtention d’un diplôme d’État dans le secondaire ou le supérieur : certificat d’aptitude professionnelle (CAP), bac professionnel, brevet de technicien supérieur (BTS), diplôme universitaire de technologie (DUT), licence, master. Vous pouvez aussi, avec ce contrat, préparer un titre à finalité professionnelle inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
• Où vous former et qui peut vous recruter ?
Vous suivrez une formation pratique chez un employeur (entreprise, association…) et des enseignements théoriques dans un CFA (centre de formation d’apprentis)ou une section d’apprentissage en lycée professionnel, à l’université, dans une école (école de commerce, d’ingénieurs…). Depuis la rentrée 2019, vous pouvez aussi effectuer votre apprentissage au sein d’un CFA d’entreprise. Tous les employeurs, y compris les entreprises publiques, peuvent y accéder.
• Quand faire les démarches ?
La loi permet en théorie d’entrer en apprentissage tout au long de l’année. Mais beaucoup des CFA existants de longue date organisent une rentrée en septembre. Vous pouvez signer un contrat d’apprentissage jusqu’à trois mois avant l’entrée en formation et dans les trois mois suivant le début de celle-ci. Le contrat d’apprentissage doit donc être signé entre juin et décembre pour une rentrée en septembre. Pour plus de sécurité, mettez-vous en recherche d’une formation dès janvier, et d’un employeur à partir de janvier ou février. De nombreux centres de formation font passer des tests de sélection et, côté entreprises, le processus de recrutement peut être long.
• Quel suivi ?
La formation, soumise au contrôle de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche ou de l’Agriculture, se déroule le plus souvent dans un CFA. Chez l’employeur, un maître d’apprentissage doit vous encadrer. Il vous apporte la formation pratique au métier et vous accompagne dans l’obtention du diplôme ou du titre.
• Quelle rémunération ?
Le contrat de professionnalisation
Ce dispositif vise avant tout à insérer la personne dans un emploi par des actions de professionnalisation. Les formations dispensées sont calibrées pour répondre aux besoins de recrutement des entreprises. Elles sont en général de plus courte durée que pour un contrat d‘apprentissage. Certaines débouchent sur un certificat reconnu par la profession ou sur un titre répertorié. Mais les compétences acquises dans ce cadre peuvent difficilement être transférables dans un autre domaine d’activité.
• Pour qui ?
Ce contrat concerne les jeunes de 16 à 25 ans révolus mais aussi les demandeurs d’emplois de 26 ans et plus, ainsi que les bénéficiaires des minimas sociaux (RSA, ASS, ASH).
• Pour quoi faire ?
Le contrat de professionnalisation a pour but premier : l’emploi. Il est signé soit pour une durée précise sous forme de CDD (contrat à durée déterminée) renouvelable une fois, soit sous forme de CDI (contrat à durée indéterminée) avec une période de professionnalisation de six à douze mois.
• Quelle formation ?
Le contrat de professionnalisation a pour but d’accompagner l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue. Il s’agit parfois d’un diplôme ou d’un titre professionnel enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) mais, plus souvent, d’un certificat reconnu par la profession : un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou d’une qualification professionnelle reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale.
• Où vous former et qui peut vous recruter ?
Les actions de formation sont réalisées soit par l’entreprise, si celle-ci dispose d’un service de formation, soit par un organisme de formation agréé. Le contrat de professionnalisation peut être conclu avec tout type d’employeur privé, sauf les particuliers employeurs. Les groupements d’employeurs, les entreprises de travail tempo- raire et les employeurs saisonniers ne sont pas exclus du dispositif. À la différence du contrat d’apprentissage, les employeurs publics en sont exclus : l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics à caractère administratif (EPA) comme les hôpitaux ou lycées.
• Quelle est la durée du contrat ?
La période du contrat est en général comprise entre six et douze mois. Mais, depuis le 1er janvier 2019, elle peut atteindre 36 mois si vous n’avez ni baccalauréat, ni CAP ou BEP ou si vous êtes demandeur d’emploi inscrit depuis plus d’un an à Pôle Emploi.
• Quand effectuer les démarches ?
Vous pouvez conclure un contrat de professionnalisation à tout moment de l’année.
• Quel suivi ?
L’employeur doit vous attribuer un tuteur salarié chargé de vous guider durant toute la durée du contrat.
• Quelle rémunération ?